La série de processeurs mobiles maison de Samsung, Exynos, a connu une présence irrégulière sur le marché des smartphones haut de gamme ces dernières années.
Cette instabilité s’explique non seulement par des performances parfois en retrait par rapport à la concurrence, mais aussi par les difficultés rencontrées dans le développement de ses propres procédés de fabrication.
Toutefois, à mesure que ces obstacles techniques sont progressivement surmontés, Samsung a désormais confirmé officiellement le lancement imminent de sa prochaine puce : l’Exynos 2600.
Récemment, la marque a publié une vidéo teaser dédiée à l’Exynos 2600 sur sa chaîne YouTube. Bien que cette bande-annonce ne révèle aucune spécification technique, sa simple existence confirme clairement que le processeur sera commercialisé dans un avenir proche.
Compte tenu du calendrier habituel des lancements, il est fort probable que la série Galaxy S26, attendue au premier trimestre 2026, soit le premier appareil à intégrer cette nouvelle puce, du moins sur certains marchés.
Cette annonce relance également les spéculations selon lesquelles Samsung pourrait reprendre sa stratégie des versions dual chipset, en proposant des Galaxy S26 équipés de l’Exynos 2600 dans certaines régions (notamment en Europe et en Asie), tandis que d’autres marchés, comme les États-Unis ou la Chine, recevraient des variantes dotées d’un Snapdragon de Qualcomm.
La génération précédente, l’Exynos 2500, avait été retardée en raison des difficultés persistantes de Samsung à mettre en œuvre industrielle son procédé de gravure à 3 nm GAA (Gate-All-Around).
Ce n’est finalement qu’avec le Galaxy Z Flip 7, lancé en fin d’année, que cette puce a été déployée pour la première fois. Fait notable, le modèle haut de gamme de la même série, le Galaxy Z Fold 7, a, quant à lui, conservé le Snapdragon 8 Elite de Qualcomm.
Cette décision a été largement interprétée comme une phase de test limitée, destinée à évaluer la fiabilité de la production en série de l’Exynos 2500 ainsi que la réaction du marché.
Aujourd’hui, selon les rumeurs les plus récentes, Samsung aurait réalisé des progrès significatifs dans la maîtrise de ses procédés de fabrication.
L’Exynos 2600, prochaine génération de la série, bénéficierait ainsi d’une gravure en 2 nm GAA, ce qui représenterait une avancée majeure en termes de densité et d’efficacité énergétique.
Associé à une unité graphique Xclipse 960 basée sur l’architecture AMD RDNA 3, voire RDNA 3.5, ce nouveau SoC promet des améliorations sensibles dans trois domaines clés : la puissance de calcul, les performances graphiques et la gestion de la consommation énergétique.
Ces évolutions pourraient bien permettre à Samsung de relancer pleinement l’Exynos dans ses flagships mondiaux, en réduisant l’écart historique avec les puces concurrentes et en renforçant sa stratégie d’intégration verticale.

En outre, l’Exynos 2600 revêt pour Samsung une importance stratégique bien au-delà de la simple intégration dans ses propres appareils.
En effet, le coût élevé du dernier Snapdragon 8 Elite Gen 5 de Qualcomm, dont le prix unitaire aurait fortement augmenté, pousse Samsung à miser davantage sur une production interne pour réduire ses dépenses.
Selon les estimations, l’utilisation de l’Exynos 2600 permettrait d’économiser environ 30 dollars américains par unité, une somme non négligeable à l’échelle des millions d’appareils vendus.
Par ailleurs, ce processeur constitue une vitrine essentielle pour la branche de sous-traitance (foundry) de Samsung.
Ces derniers temps, cette activité a souffert de problèmes de rendement (yield) sur ses nœuds avancés, entraînant la perte de plusieurs gros contrats au profit de concurrents tels que TSMC.
Le lancement réussi de l’Exynos 2600, avec des performances compétitives et une stabilité éprouvée, servirait ainsi de démonstration publique de la maturité de ses procédés de fabrication et pourrait relancer la confiance des clients potentiels en sa capacité à produire des puces haut de gamme à grande échelle.
Sur le plan commercial, compte tenu du calendrier de sortie, la série Galaxy S26 (attendue au premier trimestre 2026) est le seul appareil logique pour accueillir cette nouvelle puce.
Toutefois, conformément aux habitudes récentes de Samsung, de nombreuses sources indiquent que seule une minorité des unités, au maximum 30 %, sera équipée de l’Exynos 2600.
Cette version devrait être limitée à certains marchés spécifiques, notamment la Corée du Sud et quelques pays européens, tandis que des régions comme Taïwan, les États-Unis, le Canada ou encore la Chine recevraient exclusivement des modèles équipés de puces Snapdragon de Qualcomm.
Cette approche prudente reflète à la fois les incertitudes persistantes autour de la fiabilité à grande échelle du nouveau SoC, ainsi que la volonté de Samsung de minimiser les risques sur ses segments les plus sensibles et les plus concurrentiels.


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