Selon un nouveau rapport, la Commission fédérale du commerce (FTC) devrait suspendre le procès interne qui l’oppose à Microsoft au sujet de l’acquisition d’Activision Blizzard par le géant technologique, afin de poursuivre les négociations en vue d’un accord. Ce changement d’avis coïncide avec la pression croissante exercée par les législateurs sur la FTC pour qu’elle cesse de s’opposer à l’acquisition d’Activision Blizzard par Microsoft.
Après une semaine d’audience fin juin, la cour d’appel du neuvième circuit a rejeté le 14 juillet la tentative de la FTC de bloquer l’acquisition d’Activision Blizzard par Microsoft. Bien que l’autorité de régulation poursuive un procès interne concernant l’acquisition, sa défaite devant la cour fédérale a été largement interprétée comme un coup fatal porté à ses chances d’empêcher l’opération de se concrétiser.
La FTC a maintenant suspendu une contestation administrative de l’accord qui devait faire l’objet d’un procès interne en août, rapporte Bloomberg, citant des documents réglementaires. Ce revirement de situation ouvre la voie à des négociations entre Microsoft et la FTC en vue d’un accord.
Entre-temps, l’agence fait toujours appel de la décision du tribunal fédéral approuvant l’opération, mais comme sa demande d’injonction préliminaire a été rejetée, Microsoft pourrait ostensiblement conclure l’acquisition sans l’approbation explicite de la FTC.
Dans ces conditions, la décision de l’autorité de régulation de suspendre son action administrative contre l’acquisition de 68,7 milliards de dollars pourrait être interprétée comme un signal indiquant que la FTC est désormais disposée à négocier des concessions de la part de Microsoft au lieu de continuer à s’opposer catégoriquement à l’opération.
À supposer que des pourparlers soient réellement à l’ordre du jour, ils devraient être assez rapides, notamment parce que Microsoft a déjà dépassé la date limite du 18 juillet fixée pour la conclusion de l’accord. En réponse à cette évolution, Microsoft et Activision Blizzard ont accepté de repousser la date limite d’acquisition de trois mois supplémentaires en début de semaine.
En échange de la poursuite de sa coopération, le fabricant de Call of Duty a réussi à augmenter de 500 millions de dollars supplémentaires l’indemnité de rupture de 3 milliards de dollars convenue précédemment.
En outre, si l’accord est résilié après le 15 septembre, l’indemnité de rupture que Microsoft devra payer à Activision Blizzard s’élèvera à 4,5 milliards de dollars. Pour plus de clarté, cette somme éclipse l’année la plus fructueuse jamais enregistrée par Activision Blizzard, à savoir 2021, année au cours de laquelle l’entreprise a enregistré un bénéfice de 3,16 milliards de dollars.
Outre la contestation de la FTC, l’acquisition se heurte encore à l’opposition de l’autorité britannique de la concurrence et des marchés. Microsoft a déjà fait appel du rejet de l’accord entre Activision et Blizzard à la fin du mois de mai, et la décision finale dans cette procédure est attendue pour la fin de l’été.


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